Le cauchemar noir de Shukruti
Texte et Photographies par Delphine Lefebvre
Texte et Photographies par Delphine Lefebvre
Depuis la découverte de manganèse en 1879, par le poète Akaki Tsereteli, la ville de Chiatura de près de 12000 habitants est l’un des centres les plus productifs de manganèse de la Georgie.
A quelques kilomètres de là, le village de Shukruti s’enfonce dans le sol. En cause, la surexploitation des sols pour l’élément chimique noir.
Georgian Manganese, compagnie minière, qui exploite plusieurs mines sur la municipalité de Chiatura, holding britannique de Stemcor est accusée de détruire les maisons et de ne pas verser de compensations financières.
Depuis 2019, les habitants se battent : protestations, blocages des mines, grèves de la faim, déplacements auprès des politiques… Le silence est leur seule réponse.
Plusieurs personnes ne touchant toujours pas de compensation, une nouvelle protestation a commencé en mars 2024.
Malgré un campement devant le parlement, le gouvernement estime que les négociations doivent être faites par l’entreprise. Après plus d’un mois de grève de la faim, un député du parti Rêve Georgien est finalement venu s’adresser aux manifestants et de nouvelles négociations sont en cours. Les habitants, de leur côté, ont du mal à croire au changement et restent sur leurs gardes à une dizaine de jours des élections.
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